Elevage des cobayes associé aux jardins potagers pour les populations vulnérables vivant autour du Parc National de Kahuzi Biega

Dans son programme de conservation communautaire visant la protection des Gorilles de Graueri, PEx offre des alternatives en protéines animales aux communautés vulnérables vivant autour de l’habitat des gorilles au Parc National de Kahuzi-Biega pour diminuer leur activité de braconnage qui menace la biodiversité du Parc, et met en danger la vie des gorilles. Primate Expertise a bénéficié d’un  fond de Wild Earth Allies (WEA) pour mettre en oeuvre cette activité. L’activité consiste à l’élevage des cobayes associé à l’aménagement des jardins potagers dans 2 villages pygmés autour du Parc National de Kahuzi Biega « PNKB » (Buyungule et Chahoboka) pour réduire la pression sur les ressources du milieu naturel des Gorilles.

Débuté depuis l’année 2018, ce projet a pour objectifs de contribuer à améliorer les conditions socio-économiques de la population autochtone pygmée en appuyant la croissance du revenu  de 100 ménages vulnérables pygmées.

Le premier volet du projet a permis de construire 3 maisonnettes dans 2 villages pygmés, ces maisonnette servant  de cobayeries communautaires où s’effectue le transit des cobayes avant leur distribution dans les ménages bénéficiaires.   Un total de 600 cobayes ont été distribués à 100 ménages pygmées.

Durant ce premier volet du projet, 4 leaders pygmées dont 2 hommes et 2 femmes considérés comme des pères et mères éducateurs des ménages ont été formés sur les techniques de l’élevage des cobayes par un vétérinaire local.

L’apport en protéines du petit élevage des cobayes dans tout le ménage et en particulier pour les enfants et les femmes est en train de diminuer la consommation des gibiers en provenance du milieu naturel des primates non-humains du PNKB.

En outre, en s’occupant de la quête du fourrage pour l’alimentation des cobayes, les enfants pygmées cessent d’errer dans les champs des voisins bantous; ils sont épargnés du vol des cultures, ce qui réduit les conflits entre les pygmées et les bantous.

Figure 1 : Sourire aux lèvres et cobaye en mains: un bon repas en vue à Chahoboka.

Les enfants pygmées sont ravis de voir les rongeurs sur lesquels ils ont pleinement accès. Les surnoms du projet ont été donnés aux enfants en guise de remerciement. C’est le cas du fils du chef pygmée de Buyungule, surnommé BASABOSE, du nom du directeur exécutif de PEx, qui a quitté la maternité le jour de la distribution du cochon d’Inde pour la première fois dans ce village.

Figure 2 : Enfant né le jour où PEx a distribué les cobayes à Buyungule.

Les cobayes domestiques fournissent des protéines, de l’argent après-vente sur les marchés locaux et assurent la cohésion sociale entre les Pygmées et les Bantous. L’application de fumier de cobaye augmente considérablement le rendement des cultures dans les champs prêtés par l’Institut national de recherche agronomique INERA-Mulungu afin de réduire les conflits liés aux vols précédemment perpétrés par les pygmées chez les agriculteurs Bantous. En bref, ce petit rongeur prolifique à l’élevage peu coûteux a un bon potentiel nutritionnel et socio-économique et devrait être étendu à d’autres bénéficiaires vulnérables parmi les communautés bantoues.

Figure 3 : Monsieur Cokozi Kembe un des bénéficiaires des cobayes entouré de ses enfants  chez lui au village de Buyungule.

Le deuxième volet du projet a mis en place deux jardins communautaires pilotes dans le cadre de l’agriculture familiale; près de leurs cabanes, les bénéficiaires ont installé 95 jardins potagers pour compléter le revenu des ménages par la vente de produits de leurs jardins.

Figure 4 : Production d’amarante dans le jardin potager d’un bénéficiaire  après utilisation des déchets des cobayes comme engrais organique.

Fort de cette expérience et de ses résultats, PEx compte étendre les activités de ce petit élevage associé à l’agriculture et introduire par la même occasion l’élevage du porc au bénéfice beaucoup plus consistant dans la perspective de réduire la pression anthropique que subissent les grands primates du PNKB en République Démocratique du Congo.

Les besoins courants auxquels font face les ménages vulnérables environnant le parc incluent la  scolarisation des enfants, la maternité de la femme, les frais d’hospitalisation du ménage, l’amélioration de l’habitat, etc.

Dans la perspective d’étendre les activités de l’agriculture pour lutter contre l’insécurité alimentaire au sein des communautés vulnérables riveraines au Parc, PEx a appuyé 86 femmes pygmées avec plus d’une demie tonne de semences de haricot; cependant, les besoins restent énormes pour soutenir leur résilience et sortir de la mendicité et de la dépendance.

 

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